Origine, le vélo vraiment à la carte

Avec une gamme simple mais complète, Origine permet à de nombreux amateurs de belles mécaniques de créer leur propre vélo. Adapté à leurs budget, désirs, pratique et envies !

Qu’est-ce qu’un bon vélo ? C’est une machine qui convient parfaitement à son utilisateur et à l’utilisation qu’il va en faire ! C’est sur ce principe qu’Origine a été créé en 2012 par Yves Amiel, Pierre-Henry Morel et Rémi Lefèvre. Le premier modèle Origine est sorti en 2013, un Axxome tout carbone, illustrant parfaitement le concept de cette personnalisation totale. Celle où le client peut tout choisir, cadre, couleurs, équipements, développements et dimensions des périphériques. Un plaisir devenu rare…

Yves Amiel, Rémi Lefèvre et Pierre-Henry Morel, les hommes à la base d’Origine-Cycles et de la marque Origine. Crédit Thibaut Simon Vélo Vert

Une gamme accessible

Ici le but est de proposer des vélos « utilisables » par les consommateurs. Rémi Lefèvre le résume : « Faire des vélos pour l’élite c’est toujours gratifiant, mais si le consommateur final n’a pas le potentiel pour l’exploiter et qu’il subit son vélo d’un bout à l’autre de sa sortie, il ne pourra pas en être satisfait. Nous avons ainsi développé le concept Dynamic Response qui fait que nous avons des vélos qui sont performants, sans être des barres à mine. La nervosité et le plaisir doivent prédominer sans handicaper la transmission de l’effort bien évidemment. C’est pour cela aussi que nous avons lancé les roues Prymhal, pour optimiser encore le comportement de nos châssis. » Dans la gamme route d’Origine, il y a d’un côté des vélos « Endurance » et de l’autre des « Compétition », bien sûr en versions patins et disques pour ces 2 catégories. On rajoutera aussi des gravel (2 modèles) et 2 VTT. Chacun peut donc trouver sa machine.

Étudiés, peints, montés en France

Les particularités d’Origine sont la vente à distance et le configurateur. Mais il y a aussi le fait que beaucoup de choses (presque toutes en fait) sont faites en France, dans le Nord, à proximité des routes de Paris-Roubaix… Rémi Lefèvre continue : «  Quand nous avons commencé, nous avons cherché un fabricant français ou européen pour réaliser nos cadres. Sans succès. Nous nous sommes alors tournés vers un sous-traitant taiwanais avec qui nous collaborons de façon très étroite. Mais la conception des cadres, le design, les tests, la peinture et le montage des vélos sont effectués dans nos locaux par notre équipe, ici en France. Origine, c’est désormais 37 personnes et c’est appelé à augmenter si nous continuons notre progression sur les bases actuelles. » En cette période de pandémie, il y a du stock en pièces détachées et en cadres, les délais compris entre 5 en 7 semaines seront donc tenus.

Petite visite d’usine…

Juste avant le confinement de novembre, nous avons pu visiter l’usine d’Origine et faire connaissance avec l’équipe sympathique, et masquée, de ce constructeur. Le bureau d’études a doublé son effectif cette année. Ils sont quatre au total à gérer le développement des produits mais aussi la façon de produire… Et mine de rien, cela représente une belle charge de travail.

Le bureau d’étude pour concevoir les cadres

Origine
Pierre Elbel est aux commandes quand il s’agit de créer des cadres. Crédit Frédéric Iehl

Pierre Elbel est depuis deux ans en poste en tant qu’ingénieur bureau d’études et s’occupe du développement des vélos : « La direction nous donne les grandes lignes du futur projet. Je m’attelle alors aux études de géométrie, de confort, de comportement. Alexandre Tratsaert intervient ensuite au niveau des lignes du futur cadre et je contrôle que les formes sont compatibles avec les accessoires du marché pour toutes les tailles données. On réalise ensuite un cadre en impression 3 D pour valider les formes, le routing et les retravailler le cas échéant pour coller aux demandes de départ. La durée est variable suivant qu’il s’agisse de l’évolution d’un produit existant ou d’un tout nouveau châssis. L’étape suivante est la fabrication des prototypes chez notre sous-traitant. Il y a un dialogue permanent avec lui, il nous fait remonter des informations en cours de fabrication qui peuvent conduire à des modifications de lay-up ou de formes. Quand on reçoit les prototypes, on les teste en labo avant de les mettre sur la route. Nous avons sur place un large panel de testeurs. Il y a ensuite des « aller-retours » avec le sous-traitant au fur et à mesures des corrections. Rien d’original, mais ce sont des étapes obligatoires quand on créé un produit et qu’on ne se contente de tout sous-traiter ou d’acheter sur catalogue. Quand il s’agit de faire évoluer un produit existant, la démarche est assez proche. Même si la marque Origine est jeune, nous avons pour but d’assurer une continuité de comportement et d’esthétique. Quand on voit le cadre, on doit pouvoir se dire c’est un Origine, et cela doit aussi être le cas après qu’on ait roulé avec…« 

Les roues et l’industrialisation

  • Origine-Cycles
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Alexandre Philipart, ingénieur bureau d’études, s’intéresse lui aux peintures, aux apprêts, aux vernis. Avec pour but d’arriver à des produits à l’eau pour tout le process. Mais Alexandre valide aussi les tests mécaniques, les géométries, et surtout s’occupe des roues Prymahl, une nouveauté 2020 chez Origine. Pour Alexandre : « Les roues sont dans la philosophie des cadres. Elles doivent être nerveuses et fiables. Elles ont nécessité un an et demi d’études et de tests comparatifs avec la concurrence. Nous avons voulu avoir des produits conçus de A à Z chez nous, des moyeux aux jantes. Les profils aéro des jantes carbone sont certes classiques parce qu’il fallait bien commencer par quelque chose et nous avons concentré nos efforts sur la qualité et les techniques de fabrication. Mais dans le futur, il y aura des évolutions bien sûr. » Le bureau d’études est complété par Théo Vauléon, un alternant qui a en charge le process de fabrication et Aurélien Lehoucq qui travaille sur les machines de tests qui ont pris place dans l’usine, il y a quelques temps.  » Avant, on chargeait une camionnette et on allait en Belgique à Gand pour faire les tests. Ce n’est pas loin, mais il suffisait qu’une pièce ne soit pas prête pour que la séance soit moins complète ou tombe à l’eau. Avec le matériel sur place, on peut commencer les tests quand on veut, on est indépendants et réactifs », nous dit Aurélien.

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Le design au sens large

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Le bureau de design a une grande importance chez Origine. Alexandre Tratsaert est responsable design. À partir du cahier des charges, il commence à dessiner le nouveau cadre. Il tient compte des contraintes techniques mais aussi de la mode. Il détermine aussi les couleurs, motifs qui vont habiller les vélos Origine. « Je m’inspire des tendances stylistiques du marché, je me rapproche aussi du bureau d’études et du sous-traitant pour savoir si les formes que je dessine sont réalisables ! En carbone on peut faire beaucoup, avec l’alu nettement moins… Mais cette liberté ne doit pas impacter le comportement ou la fiabilité du produit final », nous indique Alexandre. Il réalise aussi les pochoirs de peinture afin de faciliter le travail des peintres.

  • Origine-Cycles
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Autre activité importante du bureau de Design, le configurateur. Le configurateur va permettre au consommateur de visualiser son vélo tel qu’il le conçoit. Cadre, couleurs roues, pneus, guidon etc, tout s’actualise au fur et mesure que le consommateur clique sur une option. C’est Vincent Lombard, graphiste configurateur, qui s’en charge. Son but est rendre le vélo « choisi » par le consommateur aussi réaliste que possible. Pour cela les images des divers composants sont sur des « calques » qui en se superposant « assemblent » le vélo. Pour Vincent, l’avenir c’est : « Obtenir un vélo en 3D autour duquel on pourra tourner comme en magasin. Il me faut 10 jours pour faire un vélo complet sur le configurateur, vu le nombre de cadres et de composants cela représente une belle charge de travail car il faut que les accessoires soient le plus réaliste possible. »

Le montage

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Peinture et montage sont réalisés sur place et c’est Gérald  Lavallard responsable production d’Origine qui nous guide : « Le personnel est polyvalent. On peut peindre le matin et monter un vélo l’après-midi et faire des roues le lendemain par exemple. Les gens sont formés au fur et à mesure pour les différentes tâches, ceci afin de leur permettre d’avoir des activités variées. De plus ici chaque vélo est unique, donc il n’y a pas de monotonie. Le montage d’un vélo prend entre 1H15 et 1 H 30 suivant sa complexité. Et il est assemblé par une seule et même personne, gage là encore d’une grande qualité. » Le personnel est donc formé pour chaque activité, montage et peinture, car on ne s’improvise pas mécanicien ou peintre ! Pour les roues, nouvelle activité de la marque, la démarche est la même. Gérald continue : « Les roue sont montées de A à Z par une personne. Nous contrôlons de façon précise, voile, saut, tension, alignement des rayons. Il faut une bonne qualification, on passe du temps sur une roue, environ 1h30. Nous avons, pour le moment, deux opérateurs actifs, un troisième arrive. Là encore, le but est d’être multitâche de manière à éviter la monotonie. »

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Dans l’atelier des roues trônent les bancs de validation de la norme Européenne. Alexandre Philipart revient dessus : « Ces outils nous permettent d’être sûrs que nos produits passent la norme. Et même qu’ils l’excèdent. Car nous majorons le nombre de cycles et les forces appliquées pour garantir la sécurité et l’efficacité de nos produits. Avoir cela en interne est un vrai plus en terme de temps et de souplesse. Ces bancs n’ont pas encore de place dédiée, certains sont même rangés car on ne les utilise que pour les nouveaux produits, donc pas tout le temps. »

Les clients

Le dernier maillon d’Origine, c’est la relation client. Parce que si la marque vend en direct par internet, vous avez aussi la possibilité de venir commander et/ou retirer votre vélo sur place, voire de visiter l’usine. Vous avez aussi la possibilité de discuter avec un vendeur afin d’être orienté dans vos choix. On part généralement d’un budget et en fonction de la pratique, le vendeur indique les meilleurs choix au client, dans ce cadre. L’expérience est importante et les télévendeurs en font preuve, insistant plus sur la cohérence cadre-roues que sur le niveau de la transmission par exemple. Le but étant là encore de proposer un vélo « plaisant » et « utile ».

Origine-Cycles
Davide Deledique est le créateur du groupe Facebook des fans d’Origine. C’est un pratiquant assidu ! Crédit DR

Rémi Lefèvre conclut :  » Les meilleurs ambassadeurs d’Origine-Cycles sont nos clients en fait. On pourrait sponsoriser des teams ou des athlètes, mais cela a un coût que le consommateur final supporte d’une façon ou de l’autre à la fin. Nous préférons donner à nos clients de très bonnes machines au meilleur tarif. Et cela semble plaire, nous avons de bons retours, les gens parlent autour d’eux, nous conseillent à leurs amis. Une communauté de fans sur Facebook s’est même créée à l’initiative de David Deledique, un de nos utilisateurs. Ce groupe véhicule un esprit convivial et passionné qui permet à ses membres de partager des sorties, des conseils, bref de vivre la passion du cyclisme, telle que nous la vivons chez Origine. La meilleure des communications en fait… »

Contact : Origine

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