DMag Wheels, la passion des roues !
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Comme beaucoup de cyclistes, Denis Magnin n’était pas satisfait de ses roues. Mais au lieu d’en acheter d’autres, il a choisi de les monter lui-même. Le début de l’aventure DMag Wheels, monteur de roues artisanales…
On peut se contenter d’acheter des roues de « série » fabriquées par les plus grandes marques pour optimiser le comportement de son vélo et la qualité de ses sorties. On peut le faire… On peut aussi passer chez un monteur de roues artisanales comme Denis Magnin de DMag Wheels pour disposer d’un produit adapté dans les moindres détails à sa pratique et ses exigences et avoir ses roues à soi. C’est ce luxe qu’un monteur artisanal propose en fait. Et c’est aussi ce qui a conduit Denis Magnin a monter ses propres roues dès 2010.
De la course à pied au vélo, des automates aux roues
Denis Magnin a presque su faire du vélo avant de savoir marcher ! Mais c’est pourtant vers une autre activité sportive que son tempérament dynamique s’est orienté dans un premier temps, il raconte : « J’ai pratiqué la course à pied et le marathon pendant presque 25 ans. Je faisais du vélo pour la préparation, puis j’ai intégré des triathlons et des cyclosportives à mon activité. Suite à des blessures liées à la course à pied, je me suis tourné vers le vélo à temps plein en 1995. »
Mais l’homme est aussi bricoleur dans l’âme. Dès l’adolescence, il s’intéresse la mécanique des mobylettes, puis à celle des voitures avant de devenir ingénieur dans les automates programmables. De bonnes bases pour s’intéresser à la mécanique vélo. Denis Magnin poursuit « j’ai toujours réglé mes vélos mais aussi ceux des copains, notamment ceux qui avaient des Di2. J’avais des roues du commerce que je ne trouvais pas terrible, alors un jour en 2010 j’ai cherché des moyeux, des rayons et des jantes carbone et j’ai monté ma première paire de roues. Celle qui correspondait à mes besoins et envies. Je ne partais pas de nulle part, je savais régler voile et saut et j’avais une assez bonne idée de ce que je n’aimais pas sur mes roues du moment et des moyens de le corriger. »
Cette première paire de roues lui donne satisfaction et entraîne la curiosité d’un ami. La seconde paire est donc montée pour lui et cela provoque d’autres demandes auxquelles Denis Magnin va répondre avec passion. Passion qu’il décrit avec soin : «Une roue bien choisie et bien assemblée, ce n’est que du plaisir au final ! Le but n’est donc pas de faire de la série, du volume, mais de prendre le temps de cerner les besoins, la pratique et les moyens physiques du ou de la cycliste. Puis après de prendre le temps de faire la roue. La roue est vivante, il faut qu’elle se place, il faut donc lui laisser du temps.»
DMag Wheels, monteur de roues artisanales
Suite aux demandes croissantes, Denis Magnin créé DMag Wheels en 2014 pour vendre ses roues. Une activité qu’il a mené en parallèle avec son métier d’ingénieur. À 68 ans et retraité, Denis Magnin continue à produire des roues, qui se vendent grâce à sa page Facebook, son compte Instagram et bien sûr le bouche à oreille : « J’ai une production limitée à 50/60 paires par an car je veux garantir leur qualité. Je mets ainsi 4 jours pour monter une paire de roues. Pas quatre jours pleins bien sûr ! Une fois la roue montée et les rayons tendus, je la masse pour qu’ils prennent leur place. Il faut alors la laisser travailler et reposer. La tension baisse sur certains rayons et pas de façon uniforme. Il faut alors reprendre la roue et la laisser reposer de nouveau pour avoir un rayonnage qui ne bouge pas à l’usage. »
Car le but de Denis Magnin est de faire des roues qui ne bouge pas en usage « normal », que ce soit de la route, du gravel ou du VTT. Pour cela il utilise des composants choisis avec soin: « J’utilise à 90 % les moyeux Aivee, cette marque française est à l’écoute des monteurs de roues et effectue les modifications que nous jugeons nécessaires en cas de souci. Pourquoi se priver de cela ? »
Il continue : « Je monte aussi du DT Swiss sur demande. Pour les rayons c’est Sapim CX Ray surtout en version coudée, le straightpull est pour les moyeux DT Swiss. Enfin mes jantes carbone proviennent d’un fabricant chinois. Je travaille en étroite collaboration avec lui depuis des années et je n‘ai jamais eu de souci de qualité avec lui. Il est à l’écoute du marché européen, et je n’ai jamais réceptionné une jante avec un défaut. Mes roues DMag Wheel sont garanties au niveau du montage 2 ans, les jantes entre 2 et 3 ans et bénéficient d’un crash replacement. Je ne travaille pas la jante aluminium, la jante à boyaux est en perte de vitesse (2 ou 3 paires/an) et il n’y a plus d’offre de jante carbone pour freins à patin… »
Des roues fiables et adaptées
DMag Wheels ne fait pas dans la légèreté extrême, Denis Magnin veut des produits qui durent et restent fiables : « il ne faut pas jouer avec la sécurité et la durabilité du produit pour gagner quelques grammes. Un grand gabarit ne sollicitera pas pareil une roue qu’un cycliste léger. Le freinage à disque induit également des contraintes sur le rayonnage qui font que je préfère avoir des nappes de rayons croisés sur les deux flasques du moyeux. Je croise les rayons à 2 devant et à 3 derrière. Je joue sur le nombre de rayons et leur tension en fonction du cycliste, de son gabarit, de sa puissance et de ce qu’il recherche. Mon tensiomètre DT Swiss est plus important presque que mon pied de réglage ou ma clé à rayons ! Je le réétalonne 3 ou 4 fois par an pour garantir des montages constants. »
Après une bonne roue ce n’est pas forcément une roue à la mode, ou celle du champion, il faut tenir compte du terrain où elle sera employée et par qui et comment surtout ! Car même une roue de bonne qualité peut être décevante si elle est mal choisie. « Les roues de séries peuvent convenir à beaucoup de gens mais c’est au prix de compromis. Le montage artisanal permet d’avoir le produit juste, celui qui convient parfaitement. Je porte donc une attention particulière aux besoins du client. Une jante très haute c’est joli, mais il faut penser au vent, il y a des endroits où ce n’est pas adapté du tout. Et il faut pouvoir les emmener et les piloter aussi ! Je vends surtout des 38 mm (90%) et de la 35 et 40 mm dans le sud. des roues idéales quand le vent souffle. Mais je propose aussi les hauteurs de 30 à 80 mm. En décoration je peux rajouter un rayon blanc ou rouge au montage, les jantes sont gravées en usine au laser ou reçoivent des stickers colorés. Côté tarif avec des moyeux Aivee cela se situe entre 1 000 et 1 350 € c’est un peu au-dessus avec les moyeux DT. Si les composants sont en stocks il faut compter 10 jours de délais, s’il faut les commander c’est entre 3 et 4 semaines. » Et Denis Magnin teste aussi ses roues puisqu’il parcourt 10 000 km/an au guidon de ses vélos dans la région de Narbonne et en montagne aussi bien sûr. De quoi toujours conjuguer travail et passion !
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