Test du Kask Elemento, un casque de pro très confortable et ventilé !

Haut de gamme de Kask et choix des Ineos-Grenadiers, l’Elemento est un casque d’exception. Par son prix certes mais aussi par ses qualités. Découvrons les sur le terrain.

Le Kask Elemento ne sera pas un produit de masse avec son prix de 375 €, nous sommes d’accord, il s’agit peut-être même du casque route le plus onéreux du marché. Mais il se distingue des autres produits sur de nombreux plans. Kask a voulu réaliser un casque aéro ventilé comme un modèle « aéré » et un casque aéré profilé comme un aéro ! Ce casque a été développé pour et avec l’équipe Ineos-Grenadiers et est donc utilisé par ses membres et ceux de Polti-Kometa.

Une conception différente

L’Elemento a donc mis en œuvre diverses solutions pour remplir ce cahier des charges. Pour réduire son volume et donc son SCx, le fabricant a utilisé des plaques de carbone, le Carbon 12. Ces plaques ont permis de renforcer le casque, d’affiner la couche d’EPS et de réaliser des entrées d’air plus fines et plus efficaces.

Il n’y pas de Mips sur ce modèle non plus, Kask adapte la fabrication de ses casques pour les impacts rotationnels avec d’autres solutions dont les Multipod et c’est efficace comme en témoigne son test interne WG11. L’Elemento obtient également 5 étoiles auprès des tests indépendants menés par Virginia Tech (à consulter). On notera que Kask n’est pas la seule marque à se distancier du Mips, il y a aussi Rudy Project avec son Rebel. Enfin côté poids, avec 306 g en taille L, on n’est pas lourd certes mais on ne peut pas dire que c’est léger…

On perçoit avant toute chose le confort du Kask Elemento

Point de jugulaire en cuir sur ce modèle mais du tissu léger. Comme sur les autres modèles haut de gamme Kask, le V des sangles est monopièce. Le maintien occipital Octofit+ descend très très bas sur le crâne. Au point qu’une fois ajusté, le casque tient parfaitement sur la tête sans être sanglé. Les sangles dès lors peuvent être moins tendues ce qui fait déjà gagner en confort. Sur le front et les flancs du crâne on a des mousses et sur le sommet les fameux Multipods.

Des surfaces en élastomères créées par impression 3D et qui permettent de gérer l’énergie d’un choc rotationnel. Attention, les Multipod ne se démontent pas contrairement aux mousses qui sont remplaçables et disponibles en pièces détachées. Pour l’hiver les dites mousses de l’Elemento peuvent être remplacées par le bonnet en laine merinos que Kask propose pour tous ses casques.

En regardant dans le casque, on note la profondeur des canaux de ventilation qui font circuler de gros volumes d’air forcé (Hyvent). Une fois dans le Kask Elemento on sent qu’il y a peu de surfaces non aérées sur le crâne en fait et pourtant le casque tient parfaitement sur la tête sans flottement !

Sur la route avec le Kask Elemento

Le casque s’oublie vite, il tient parfaitement en place sans besoin d’être serré beaucoup. Il est absent du champ visuel et son poids est peu perceptible en fait. Sur le plat on sent que l’air est brassé à l’intérieur et que la chaleur reste très modérée même en effort violent. Les zones de contact avec les Multipod sont ventilées grâce à la construction 3D alvéolée qui laisse passer l’air et participent à la sensation de bien être.

On a quasiment l’impression de ne pas porter de casque même après plusieurs heures de route. En montée tant qu’on est au-dessus des 15 km/h la ventilation reste maximale, à partir de 10 km/h on est bien, et en-dessous on ventile nettement moins et on a donc un peu plus chaud… Les mousses frontales absorbent assez bien la sueur mais en cas de sudation abondante en montée pas de miracle, elles saturent !

Néanmoins la ventilation retarde l’arrivée du phénomène quand il y a de la vitesse et surtout les sèche très vite. Le dock pour les lunettes situés à l’arrière du casque réclame un peu d’apprentissage pour être exploité facilement. Mais les lunettes tiennent bien en place.

Notre avis sur le Kask Elemento

Pour les performances aérodynamique nous ferons donc confiance à Kask pour ses études et aux Ineos-Grenadiers pour leurs performances. Mais en termes de ventilation, on est très largement au-dessus d’un casque aéro et très proche d’un Valegro, le casque aéré chez Kask. En fait, il ne faut juste pas être à l’arrêt en montagne avec, car là on atteindra ses limites. Côté confort, on oublie sa présence, le vent dans les cheveux ou sur le crâne fait penser qu’on est tête nue ou presque. Très agréable. Son maintien parfait fait le reste. La finition, la conception et les technologies employées sont celles d’un casque très haut de gamme, ce qu’il est, et justifient donc un tarif élevé. Reste justement ce prix de 375 €. On peut le trouver indécent, trop élevé, mais il ne faut jamais comparer ou réduire un casque à un simple emballage de glace en polystyrène. Si le matériau de base est proche, il en diffère largement et les études, les opérations de fabrication et les enjeux ne sont pas les mêmes. Cinq étoiles aux tests de Virginia Tech quand même…

Fiche technique casque Kask Elemento

• Coque : In-mold, calotin en Fluid Carbon 12 et EPS, coque en Polycarbonate
• Aérations : 14
• Maintien occipital : Octo Fit + ajustable en hauteur et en largeur. Verrouillage par molette, compatible queue de cheval.
• Mousses : Multipod (impression 3D) et laine merinos pour l’hiver
• Tailles : S (50-56) – M (52-58) – L (59-62 cm)
• Coloris :  Black, White, Beetle Green, Oxford Blue, Red et Silver
• Certifications : CE EN 1078, CPSC 1203, AS/NZS 2063
• Test supplémentaire : test de rotation Kask WG11 réussi
• Poids : 306 g en taille L
• Prix : 375 €

A retenir

Les points positifs

• Confort
• Finition
• Maintien occipital
• Ventilation

Les points à améliorer

• Pas d’aération sur la zone à l’arrière du crâne
• Poids
• Prix

Contact : Kask, Apesud