Brompton G-Line, le vélo pliant des champs !
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Quand on pense Brompton on pense usage urbain et bitume. Avec le G-Line, le fabricant anglais entend permettre de quitter l’asphalte en conservant les atouts de ses vélos pliants. Pari gagné ?
Le Brompton G-Line reste un vélo pliant et reprend l’architecture des autres vélos de la marque. Mais avec de gros changements. Les roues passent à 20 pouces au lieu de 16, il adopte des freins à disques hydrauliques avec rotors de 140 mm et surtout il dispose de 8 vitesses dans un moyeu Shimano Alfine. Son cadre en acier est associé à une fourche alu qui comporte des points de fixation sur son fourreau droit. La garantie est toujours de 7 ans. Pour l’adaptation « »tout-terrain on retrouve des pneus Schwalbe G-One All Round. La selle est un produit Brompton et a deux usages : recevoir le séant du cycliste mais aussi servir de poignée de transport une fois le vélo plié ! Notre Brompton G-Line est en habit civilisé avec garde-boue et porte-bagage. Ainsi équipé en taille L nous atteignons les 14,9 kg prêt à rouler pour un budget de 3 230 €.
Adaptable à tous !

Il y a trois tailles de Brompton G-Line. Sur la L, il y a une tige de selle télescopique. Mais ici point de suspension, mais une rallonge pour obtenir plus de hauteur de façon fixe. On peut un peu moduler le recul de selle, mais en revanche » l’altitude » du guidon est fixe. Sur le L pour les plus petits utilisateurs on sera en mode « Easy Rider » et pour les plus grands en version vélo hollandais. Et si on passe en mode sport on pourra toujours se coucher sur le cintre façon Jacques Tati dans Jour de fête ou Graeme Obree dans sa lutte contre le vent. Dans tous les cas, la position induite sur le Bompton G-Line colle avec la vocation de ce vélo, on a de la visibilité, peu de contrainte au niveau des cervicales et des lombaires, par contre beaucoup de poids porte sur la selle créant un certain inconfort sur la durée quand on est habitué à une position sportive, il faudra donc s’habituer pour faire de la distance. Ou changer la sell !
En ville et sur la route avec le Brompton G-Line
En usage urbain, le Brompton G-Line est vif et surtout très maniable. On contourne les obstacles et on vire dans un mouchoir de poche. Beaucoup plus facilement qu’avec un vélo de ville, de course ou un VTT. Très intéressant pour quitter ou prendre une piste cyclable en ville ou contourner un véhicule. Les roues de 20 pouces franchissent les petits trottoirs de type bateau et les nids de poule sans difficulté, Mais on ressent les impacts. Pour monter un trottoir plus haut en restant sur le vélo, même si on décolle la roue avant, l’arrière aura un peu de mal à grimper. La filtrations des chocs moyens (nid de poule, bandes rugueuses, gros pavés) est tributaire de la pression de gonflage, les petites roues et le cadre transmettant bien ces impacts…

Avec les pédales d’origine, sans fixation auto, nous avons eu du mal à relancer ou nous mettre en danseuse, l’habitude des cales… En passant en pédales auto, on profite plus pleinement du Brompton G-Line. On gagne un peu en franchissement également et le coup de pédale est nettement plus efficace. Sur la route, côté vitesse de croisière on atteint les 25 km relativement facilement, la position verticale rend les 30 km/h plus difficiles à tenir mais pas impossible, on est alors dans le sportif. Au-dessus il faut se coucher sur le guidon pour diminuer la résistance l’air, marrant mais pas tenable. Et puis ce n’est pas la vocation du vélo après tout.

Quand on pousse fort sur les pédales on sent une légère flexion de l’arrière qui pourrait faire croire à la présence d’une suspension, mais c’est le système de verrouillage du triangle arrière du Brompton G-Line qui cause ce phénomène. Pas de crainte, cela fait près de 50 ans qu’il est employé donc pas de souci de fiabilité. Le rappel effectué fin 2024 portait sur la qualité d’une vis et non sur le système lui-même. Idem pour le verrouillage du guidon ou du cadre, tout tient parfaitement et sans jeu. La tenue de route est sécurisante même quand on approche les 45 km/h en descente, le vélo est précis et réactif. Les « petites » roues collent le vélo à la route et le rendent très stable. Il faut alors cependant être doux avec la direction, car elle reste vive d’autant plus si on utilise la sacoche de fourche.

Le freinage hydraulique est doux et puissant. Parfois même un peu trop si le sol est mouillé, mais après quelques heures on le maitrise parfaitement. Les développements peuvent être passés à l’arrêt sur le Brompton G-Line ce qui permet des départs rapides aux feux en usage urbain. Les rapports passent aussi aisément en côte quand il y a de la tension sur la chaîne. Le système Shimano Alfine 8 offre une amplitude de 307 % entre le plus petit développement et le plus grand. Pour cela, le pignon tourne indépendamment du moyeu grâce à « une boîte de vitesses ». Sur le plus petit rapport, le moyeu fait 0,527 tour pour une rotation complète de pignon, alors que sur le plus grand rapport il tourne d’1,615 tour. Le plateau est un 54 et le pignon un 20 dents, et concrètement cela donne en mètres pour le plus court 2,43 m (équivalent en roue de 700 C, 34/30) et pour le plus long 7,4 m (équivalent en roue de 700 C, 52/15). De quoi voir venir, même s’il faut gérer de gros écarts d’un rapport à l’autre. En mode « tourisme » cela se passe bien cependant.
En tout-terrain avec le Brompton G-Line
Le Brompton G-Line est vendu comme le vélo le plus polyvalent de la gamme. Une sorte de gravel-VTC pliant. En dehors du bitume, il se montre à l’aise sur les sols durs et relativement carrossables. On y roule « facilement ». Sur des sols en tôle ondulée, des pierriers on ressent les vibrations beaucoup plus fort qu’avec de grandes roues. Du fait des roues de 20 pouces les ornières, le sable, la boue et les gros obstacles qu’il faut sauter ne sont pas franchissables, eux, il faut donc pousser. Néanmoins sur des routes forestières, chemins de halage, vrais chemins de gravier le Brompton G-Line passe très bien. Dans les descentes, le freinage est bon, mais il faut faire attention à ne pas planter la petite roue dans un sol mou ou un obstacle, car là cela ne pardonne pas s’il y a de la pente. En montée, il faudra tenir compte aussi du petit empattement de la bête qui peut aussi causer quelques délestages de la roue avant si on grimpe assis et en force. Et si on se met en danseuse il faudra s’assurer qu’il reste du poids sur la roue arrière pour éviter qu’elle ne dérape. La gamme de développements permet de négocier de belles pentes. Le Brompton G-Line n’est ni un VTT ni un vélo de gravel, mais il permet de s’aventurer en dehors du bitume sur des « routes » non revêtues. Le tout étant d’être sûr quand on les emprunte qu’elles restent praticables quelques kilomètres plus loin !
Le Brompton G-Line est aussi un vélo pliant
À vrai dire cela s’oublie assez vite que c’est un vélo pliant. Il y a certes son poids, mais les liaisons qui permettent son « pliage » se révèlent très rigides, sauf celle du triangle arrière mais qui fait plus penser à une suspension. Le Brompton G-Line se plie, sans outils en moins d’une minute sans expérience une fois le mode opératoire intégré. Une fois le vélo plié, il dispose dune paire de roulettes sans porte bagage pour le faire rouler. Et si on a l’option porte-bagage ce sont 4 roulettes qui sont présentes et l’engin se comporte quasiment comme une valise cabine. On sort la tige de selle suffisamment pour que la selle servent de poignée, et on pousse. Et ça roule bien aussi. Le vélo prend la place d’une très grosse valise dans les transports. Dans les escaliers et le passage de tourniquet du Métro parisien on sent bien son poids mais c’est raisonnable. Il se remonte en autant de temps que pour le démontage.
La géométrie du Brompton G-Line
Tailles | S | M | L |
Stack | 677 | 687 | 697 |
Reach | 477 | 483 | 504 |
Notre avis sur le Brompton G-Line

Pour les 3 079 € du Brompton G-Line on aurait aimé des pédales avec une face automatique plus pratiques pour un usage plus sportif. On peut trouver l’enveloppe salée pour un vélo pliant. Mais on a une transmission Shimano Alfine, des freins à disques hydrauliques, un cadre à l’architecture éprouvée depuis 50 ans et bénéficiant de 7 ans de garantie. Des choses que la concurrence ne propose pas forcément. Pour cette somme on n’achète donc pas un simple vélo pliant mais un Brompton ! En dehors d’une utilisation utilitaire, où il excellera comme moyen de transport unique ou combiné au train, métro etc, le Brompton G-Line permet aussi de voyager avec un vélo, mais pas à vélo. Si vous avez l’âme d’un voyageur mixant train et vélo, le Brompton G-Line est idéal. Il peut alors recevoir des bagages dédiés mais en raison de son côté pliant, sur un seul côté du vélo. On peut faire du bikepacking léger en roulant à la vitesse Audax (22,5 km/h de moyenne) et sur des distances moindres. Ce ne sera ni une randonneuse ni un vélo de bikepacking, mais on prend plus le temps de profiter du paysage ou d’envisager un arrêt café ou une pause repas à son guidon. Une autre façon de rouler !

Fiche technique : Brompton G-Line
- Cadre : acier
- Fourche : aluminium
- Leviers : Microshift
- Moyeu : Shimano Alfine 8 vitesses
- Pédalier : Brompton 54 dents
- Pédales : Brompton large
- Cassette : Shimano Alfine 20 dents
- Chaîne : Shimano Dura-Ace
- Freins : Shimano Tektro140 mm
- Guidon : Brompton
- Tige de selle : Brompton télescopique
- Selle : Brompton Superlight
- Roues : Brompton 20 poucess
- Pneus : Schwalbe G-One Allround
- Tailles : S – M – L
- Poids : 14,95 kg taille L avec garde-boue et porte-bagage
- Prix : 3 079 € sans garde-boue ni porte-bagage (kit à 145 €)
A retenir :
Les points positifs
- Maniabilité
- Pliage facile
- Roues
- Transmission
Les points à améliorer
- Pas de réglage pour le guidon
- Confort spartiate
- Selle très dure
- Des pédales avec une face automatique ce serait bien
Contact : Brompton
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