Test du Lapierre Xelius DRS 10.0, un vélo proche de celui de Romain Bardet et des Picnic-Post NL
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Le dernier né de Lapierre, le Xelius DRS combine les avantages d’un vélo léger à ceux d’une machine aérodynamique. Le matériel idéal pour être performant partout ? Essai d’un montage proche de celui du Team Picnic-PostNL.
2025 c’est le retour de Lapierre dans le World Tour avec le Team Picninc-PostNL avec une toute nouvelle machine, le Xelius DRS et l’occasion d’en faire le test. Il s’agit d’une évolution et d’une combinaison des Xelius SL et de l’Aircode DRS. Le but, combiner aérodynamique, rigidité, légèreté, confort et maniabilité. Un menu alléchant car permettant d’affronter tous les terrains sans compromis. Voici notre sentiment après cet essai du Lapierre Xelius DRS 10.0, une machine positionnée haut de gamme avec son tarif de 10 000 €. Onéreux mais nettement plus abordable que bien d’autres vélos présents dans le World Tour même s’il n’y pas de de capteur de puissance.
Le Lapierre Xelius DRS 10.0 presque le vélo de Bardet et de Barguil
Le Lapierre Xelius DRS 10.0 de ce test adopte un kit cadre monocoque carbone UD SLI Team, version employée par les pros et titrée avec Cassandre Beaugrand aux JO de Paris 2024. On retrouve dessus, guidon monobloc et tige de selle Lapierre, selle Prologo Dimension Nack, un groupe Shimano Dura-Ace et des roues DT Swiss ERC1100 Spline (avec roulements céramique) chaussées de tubeless Continental GP 5000 S. Le vélo du Team Picnic-PostNL dans un autre coloris comporte en plus un capteur de puissance Shimano bien sûr et est équipé de roues Ursus chaussées de Vittoria Corsa Pro.
Le Lapierre Xelius DRS 10.0 vendu 10 000 € n’est donc pas loin de la machine qui s’illustrera en World Tour hommes et femmes. Le cadre Xelius DRS adopte le composite UD SLI Team qui est le plus léger et intègre à 30 % les fibres Torayca Haut Module M40J et YS60, la fibre module intermédiaire T800 représente 50 % du cadre, il abandonne le Speed Release.
Sur la route, le Lapierre Xelius DRS machine idéale ?
La position sur le Lapierre Xelius DRS est avancée du fait d’un petit changement de géométrie avec un tube de selle un peu plus redressé sur les plus grands cadres. La tige de selle sans déport renforce cette bascule vers l’avant qui permet d’adopter une position aérodynamique moyennant un guidon plus bas et plus long qu’à l’acoutumé. Si on laisse le guidon « haut » on aura un peu de mal à trouver sa place, il faudra alors envisager de se procurer le second modèle de tige de selle avec recul de 15 mm. Pour la performance face au vent, on fera confiance aux données constructeur pour les gains aérodynamiques de la bête (15 watts par rapport au Xelius SL3). La première chose qu’on perçoit sur ce vélo, c’est son confort sur l’arrière. Équipé de tubeless de 25 mm de section, il « gomme » les imperfections de la route comme si on roulait sur du 28 ou du 30 ! On se croirait presque sur un Pulsium et contrairement à nombre de vélo de course, la capacité à filtrer les chocs apparait même à basse vitesse. Sur l’avant avec le guidon monobloc c’est cependant un peu plus raide. Il faudra jouer sur les pressions et sections de tubeless pour équilibrer, ce qui se fait assez facilement quand on est à 5 bars. Routes endommagées, petits pavés et bandes rugueuses, toujours ressentis, sont très atténués et font la différence sur la durée. Très agréable, d’autant plus qu’on ne perd rien en vivacité et qu’on gagne même en motricité et tenue de route quand le revêtement n’est pas lisse.
La combinaison kit cadre-roues-guidon est parfaite pour transmettre l’énergie dès lors qu’on s’assure d’avoir le bon équilibre entre cadence et développement. Le vélo réagit alors sans temps de latence à la moindre sollicitation. On ressent cette efficacité dans les relances et accélérations où l’avant supporte parfaitement le poids du cycliste et sa puissance, mais aussi quand on est bien calé sur la selle pour négocier les bouts droits. Rouleur, sprinter ou puncheur seront conquis. Le guidon avec son flare dégage bien les poignets quand on se met en danseuse mains en bas. Il permet également une position plus aéro mains aux cocottes.
En côte, ce vélo convient à tous les styles de grimpeurs, mais aussi de non grimpeur ! il permet de passer en force quand on a les watts ou de grimper plus en souplesse. Il faut cependant jouer du dérailleur à bon escient pour conserver toujours le couple idéal là encore. Le châssis du Lapierre Xelius DRS 10.0 est un cadre de pro, il ne faut pas l’oublier. Car une fois planté, il faudra de la cuisse pour revenir dans l’allure ! Si on cherche à passer les bosses en injection, même chose il sera bon de ne pas trop vouloir se » battre » avec le cadre en gardant un trop long braquet, le Xelius DRS aura toujours le dessus. Mais en gérant bien, il fait alors preuve d’une efficacité redoutable. Un cycliste qui grimpe assis, au train pourra également gérer son ascension facilement avec les commandes Shimano Dura-Ace Di2 située au sommet des leviers. Pour un compétiteur la cassette en 11-34 sera peut être inutile, même si on peut grimper en croisé pour conserver une certaine tonicité… Pour un cyclosportif c’est cependant un plus surtout sur de longues sorties quand l’énergie vient à manquer et que les cols sont nombreux.
Le pilotage est un pur régal également, comme sur les Xelius SL d’ailleurs. Le combo guidon-cadre-roues procure une grande précision dans les courbes tandis que la géométrie assure une excellente maniabilité qui permet de se faufiler sans souci dans un peloton. On tire parfaitement parti des tubeless Continental GP 5000 en 25 mm. En passant sur du 28 ou du 30 mm, le kit cadre accepte jusqu’au 32 mm, le cycliste aura un pilotage encore plus rassurant, notamment sur chaussées détrempées. Un bon moyen de progresser, si on n’est pas à l’aise en descente en renforçant sa confiance et sa sécurité.
La géométrie du Lapierre Xelius DRS 10.0
Tailles | XS | S | M | L | XL | XXL |
Hauteur | 440 | 458 | 489 | 518 | 547 | 577 |
Longueur | 520 | 531 | 547 | 568 | 587 | 605 |
Hauteur de douille | 105 | 120 | 140 | 160 | 180 | 200 |
Angle du tube de selle | 74° | 74° | 74° | 73°5 | 73°5 | 73°5 |
Angle de direction | 72° | 72° | 73° | 73° | 74° | 74° |
Longueur des bases | 405 | 405 | 405 | 405 | 405 | 405 |
Stack | 501 | 516 | 538 | 557 | 580 | 599 |
Reach | 376 | 383 | 393 | 403 | 415 | 428 |
Notre avis sur le Lapierre Xelius DRS 10.0
Le comportement polyvalent tant en termes de terrains que de cyclistes du Lapierre Xelius DRS 10.0 nous a beaucoup plu. À 10 000 €, le contraire eu été dommage. On notera cependant que le choix de la tige de selle entre le modèle sans recul et celui avec 15 mm de déport est primordial pour apprécier pleinement la machine. Si on est dans la tendance aéro il sera bon de faire évoluer sa position « en basculant » légèrement vers l’avant, pour profiter de la tige de selle et de la selle d’origine. Si on veut une posture plus « traditionnelle », il faudra passer sur la tige de selle avec 15 mm de recul. Et peut-être, dans un cas ou l’autre changer le guidon pour plus long ou plus court. C’est le défaut des guidons monoblocs qui imposent de tout remplacer. Il faut aussi voir le Xelius DRS 10.0 comme la version ultime de cette famille, celle des pros ! Et à ce niveau d’exigence, il répond présent. Les autres modèles de la gamme, plus abordables, adoptent le composite UD SLI où la fibre Toray T800 constitue 80 % du cadre complétée par de la T700S. L’écart principal porte sur le poids en fait. Le kit cadre UD SLI pèse ainsi 153 g de plus que celui en UD SLI Team, la différence de rigidité entre les deux sera cependant imperceptible pour qui n’est pas athlète de haut niveau. On peut donc estimer que ce que nous avons ressenti sur le Xelius DRS 10.0 peut se transposer sur les autres modèles de la gamme qui seront un peu plus lourds mais pas forcément moins rigides. L’important étant de toujours associer le cadre à un guidon et, des roues avec de bonnes qualités dynamique ce qui est le cas pour le reste de la gamme Xelius DRS.
Fiche technique : Lapierre Xelius DRS 10.0
- Cadre : monocoque carbone UD SLI Team
- Fourche : carbone UD SLI Team
- Leviers : Shimano Dura-Ace Di2 hydrauliques
- Dérailleurs : Shimano Dura-Ace Di2
- Pédalier : Shimano Dura-Ace 52-36
- Cassette : Shimano Dura-Ace 11-34
- Chaîne : Shimano Dura-Ace
- Freins : Shimano Dura-Ace hydrauliques 160 mm/140 mm
- Guidon : Lapierre Semi-integrated Combo UD carbon
- Tige de selle : Lapierre Carbon Xelius DRS
- Selle : Prologo Dimension Nack
- Roues : DT Swiss ERC1100 Spline
- Pneus : Continental GP 5000S TR
- Tailles : XS – S – M – L – XL – XXL
- Poids : 7,15 kg taille XL
- Prix : 10 000 €
A retenir :
Les points positifs
- Comportement général
- Confort (pour un vélo de compétition)
- Roues
- Transmission
Les points à améliorer
- Tige de selle sans recul de série
Contact : Lapierre
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